| Un adhérent nous signale que, dans sa copropriété, la ville va faire procéder au piégeage des pigeons sur demande du conseil syndical... et aux frais de la ville.... Dans le compte rendu, on peut lire : "Une campagne de capture est programmée pour septembre 2014. Le déroulement des opérations est le suivant : 7 septembre : mise en place d'appats en bas de l'immeuble 17 ou 18 septembre : des personnes viendront capturer les pigeons avec les appâts.." |
Que vont devenir les pigeons?
Il ne faut pas se voiler la face...
c'est la méthode dure :
La technique classique de régulation des pigeons est le «prélèvement», c'est-à-dire la capture au filet et l'euthanasie des oiseaux. Environ 4 000 volatiles sont concernés à Lyon chaque année et entre 600 et 1 100 à Villeurbanne, où ils ne sont plus capturés aux abords du pigeonnier.[*]. Mais il ne s'agit que d'une solution à court terme: tant que les pigeons trouvent nichoirs et nourriture en abondance, les grandes villes resteront pour eux une «niche écologique».
extrait de http://www.20minutes.fr/lyon/385740-pigeons-ville-fini-voler#commentaires
[*].le pigeonnier a été supprimé en 2013.
lire le viva en page 3 Pigeonnier à Villeurbanne : fin de l’experience : Viva Villeurbanne n° 266 juin 2013 http://www.zyyne.com/zh5/88683#p=3
Pourtant sur le site de la mairie....
Que fait-on aux animaux ?
L’intervention sur les pigeons se limite à leur capture et à la stérilisation des individus bien portants. Dans le but d'étudier les populations et les migrations, les oiseaux sont bagués puis relâchés.
extrait de http://www.villeurbanne.fr/TTMEL_jalerte_pigeons_chats.html
Est-ce efficace ? Est-ce utile?
Ce qu'en pense les associations:
- L'association Stéphane Lamart : : www associationstephanelamart com
a déjà écrit plusieurs lettre au maire de Villeurbanne : en voici des extraits.
Nous avons examiné toute la législation et la réglementation française concernant les pigeons et nous n'avons rien trouvé qui autorise une ville à les tuer par qu'ils transmettent des maladies, maladies non nommées, un risque sanitaire permanent dû à l'espèce, quelque soit le lieu, les germes et l'époque. Vous trouverez plus bas un résumé des principaux textes applicables. Bien que ce genre de massacres soit une coutume, voire pour certains un rite, rien n'autorise à priori une autorité publique qu'elle fasse capturer et abattre des animaux, sans motifs précis et justifiés. Or nous avons consulté divers documents émanant de la ville de Villeurbanne et nous n'y avons rien trouver qui va dans le sens d'une motivation scientifique, comme un surnombre énorme (avec études, plans, comptages, etc.). Alors ces animaux sont tués au nom de la coutume et du fait du prince? Nous vous rappelons que le nombre de pigeons d'une commune ne peut croître à l'infini, en effet, passé un certain seuil, dépendant de l'abondance de la nourriture disponible et de la capacité des lieux de nidification, leur nombre n'augmente plus même si l'homme n'intervient pas et que ce nombre ne peut être très élevé. D'autre part si des animaux sont abondants dans un lieu donné il faut en chercher la raison dans l'écosystème et tuer une espèce sans intervenir sur le milieu ne servira finalement qu'à ce qu'une autre prenne la place (corneilles à la place des pigeons ou goélands, mouettes, etc.). Vous connaissez l'adage zen : une personne montre la lune avec son doigt : l'idiot regarde le doigt, le sage la lune.
[...]
Ces destructions sont inutiles car c'est le terrain qui favorise votre "surpopulation" de pigeons. De l'argent public jeté par les fenêtres. La ville de Paris qui a des moyens conséquents dont plusieurs équipes d'ornithologues et écologues réputés a validé la méthode des pigeonniers contraceptifs après une expérimentation en grandeur nature sur plusieurs années. C'est on ne peut plus sérieux contrairement à ce que vous faites actuellement. Pour nous c'est du n'importe quoi avec à la clef la souffrance garantie des animaux.
- extrait du guide Rhone alpes sur le développement durable :
http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Nature_en_ville_FICHE_09_Theme_gestion_de_la_nature_en_ville_cle78d47a.pdf
L’éradication des pigeons est une solution repoussée par l’association AERHO notamment parce qu’elle n’est pas durable, car d’autres pigeons, dont les habitudes sont moins connues, réinvestissent alors le territoire. De plus, cela demande des moyens techniques considérables.
Sur le site de la ville de Villeurbanne, on peut lire aussi
Pourquoi est-ce important de lutter contre cette prolifération ?
Les pigeons peuvent être vecteurs d’allergies et de certaines formes de pneumopathies. Ils ont également tendance à dégrader le patrimoine urbain.
Et la réponse de l'association Lamart:
HYSTÉRIE COLLECTIVE
Vous avez peur, vous paniquez, des pigeons! Vous avez à l'esprit ces idées communes :
Le pigeon est un oiseau commun en milieu urbain, c'est un volatile nuisible. Le pigeon produit une grande quantité d'excréments, il est bruyant et il représente un risque pour la sante publique. Les fientes (excréments) étant très acides, elles peuvent ronger le métal et les ouvrages en pierre.
Sur les fameuses maladies Certains responsables des services santé publique de l'état répandent ce genre d'assertion et donc affirment que cet oiseau est dangereux pour la population et alimentent ainsi, en versant de l'huile sur le feu, une hystérie collective contre cet oiseau alors que ce genre de déclaration n'a absolument aucun contenu scientifique et est même faux. On pourrait s'attendre, quand même, à ce que les cadres des services de l'état, normalement ayant une formation universitaire, ne tiennent pas des propos de comptoirs.
Ce genre d'allégation véhicule des informations complètement fausses, scientifiquement parlant : Le pigeon de ville (biset) est une espèce peu dangereuse pour l'homme car les bactéries, virus, parasites et champignons qu'il peut héberger sont très spécifiques à son espèce et non transmissibles à l'humain. Ce n'est pas une invention, les meilleurs vétérinaires le déclarent et c'est prouvé empiriquement sur le terrain par une expérience millénaire de cohabitation de l'homme avec les pigeons biset (pigeons voyageurs au moyen orient entre autres). Les pouvoirs publics se ridiculisent en répandant une phobie contre cet animal et ce genre de campagne a un goût populiste. Cherchez donc une étude scientifique indépendante et contradictoire prouvant que cet oiseau est dangereux pour l'homme; elle n'existe pas! Les pigeons de ville ne sont pas un risque sanitaire, contrairement à ce qu'on affirme. C'est connu depuis longtemps déjà : selon le Comité mixte OMS/FAO des experts des zoonoses - Rome 1959 - "Les pigeons qui vivent en liberté dans les villes de
même que les étourneaux et les moineaux ne présentent qu'un risque faible pour la santé publique".
[...]
Quant à l'affirmation comme quoi les fientes rongent le métal, on pense au film Alien 1 quand le "monstre" (monstre = pigeon = peur de la mort) saigne et que son sang perce de haut en bas la carlingue du vaisseau spatial, étant un acide ultra puissant inconnu. Soyons sérieux, a-t-on jamais vu une fiente de pigeon percer de l'acier? Et il est peut-être aussi responsable du réchauffement climatique? Avez-vous songé que les dégradations imputées aux pigeons peuvent provenir d'autres causes en particulier la pollution des voitures?
Ne pourriez-vous pas envisager les solutions alternatives (efficaces et écologiques si on s'en donne les moyens) ? Une des premières qui vient à l'esprit est très simple : nettoyer régulièrement les fientes (qu'on peut réutiliser comme engrais pour les espaces verts). N'est-il pas temps de changer d'approche si on veut léguer à nos enfants un monde riant et vivable et non une planète ressemblant à un monde du type « Soleil vert » avec des machines à la place des animaux? Tuons, tuons; avez-vous sérieusement envisagé que vous faîtes agonir sans raison (sinon pour parer au plus pressé) dans d'atroces souffrances des êtres sensibles et innocents?
Quand on veut, on peut. Les oiseaux ne sont pas le problème. Tout dépend du regard qu'on pose sur les choses. Quant aux pigeons pacifiques et débonnaires, on peut contrôler leurs emplacements et leur nombre et pour pas cher si on s'y met vraiment. Il existe des solutions simples comme l'utilisation de bâtiments abandonnés, l'installation de petits nichoirs fabriqués par les services techniques, qui serviront à localiser et à maîtriser les pontes des oiseaux, oiseaux non dangereux, faut-il le souligner encore une fois.
Mais vous avez une autre solution : couper tous les arbres, tout bétonner, tuer tout ce qui bouge, puis mettre de grands écrans plats à la place diffusant des vidéos sur la ville prises avant cette éradication finale. Un monde propre et vidé des gêneurs pour une société malade et hygiéniste. [...]
extrait de la lettre adressée au Maire de Villeurbanne en 2009 déjà
- Pour l'association CREDO
Ils ne transmettent d’ailleurs pas de maladies aux humains. Si c’était le cas, la ville de Venise serait décimée depuis longtemps !Guy Merchant, Directeur du Pigeon Control Advisory Service (PICAS International), a également évoqué en ces termes le mythe des pigeons porteurs de maladie :
« Les possibilités de transmission de maladies infectieuses du pigeon à l’homme sont largement surévaluées. En réalité, les risques de contagion suite au contact avec ces oiseaux ou leurs fientes sont infimes, voire nuls. Toutefois l’idée du pigeon vecteur de maladies continue à être propagée, sans aucun fondement scientifique, par les sociétés spécialisées dans l’abattage de ces oiseaux et à être malheureusement relayée par les communes et la presse.
Des études menées en Allemagne et aux Pays-Bas ont démontré l’absence de risque pour la santé publique.
La consommation de poulets ou d’oeufs produits industriellement, ou même le contact avec des animaux domestiques comme les chats et les chiens, présente probablement plus de risques pour la santé humaine qu'un contact avec des pigeons.
En conclusion, si les populations de pigeons posent un problème en ville, encore faut-il le prouver (et réaliser des études de dénombrements...), procéder à la capture des pigeons et à leur euthanasie, s'avèrent non seulement être des démarches coûteuses mais surtout totalement inefficaces à long terme... (sans évoquer la souffrance animale).
Alors pourquoi cette solution coûteuse et inadaptée a -t- elle encore cours à Villeurbanne????